Selon les chiffres de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), en 2017, 669 motards ont perdu la vie lors d’un accident de la route. En 2016, ce chiffre était de 613 personnes, soit une hausse de 9%. Afin de rendre les routes plus sûres, le gouvernement a décidé d’abaisser la vitesse à 80 km/h. Mais pour diminuer encore plus le nombre de décès suite à un accident de moto, il est important que les témoins et les victimes sachent comment réagir. Avoir les bons gestes en attendant l’intervention des secours permettra d’augmenter les chances de survie de la victime.
Sécuriser la zone de l’accident
Si vous assistez à un accident de moto, le premier réflexe à avoir est de sécuriser le périmètre. Cela permettra d’éviter que la situation n’empire et que la victime subisse d’autres blessures.
Dans un premier temps, dirigez-vous vers la victime et coupez le contact de sa moto. En effet, si le moteur continue à tourner, il y a un risque d’incendie. Si un incendie est déjà déclaré, essayez d’éloigner la victime, sans vous mettre en danger vous-même.
Pensez également à baliser les lieux. Tous les véhicules, motos y compris, doivent disposer d’un triangle de sécurité. Celui-ci doit être placé à une distance d’environ 50 mètres en amont de l’accident. Il doit être bien visible par les conducteurs qui arrivent afin qu’ils puissent anticiper et freiner correctement.
Dans tous les cas, n’oubliez pas d’enfiler un gilet de sécurité pour rester bien visible et ne pas être vous-même victime d’un accident !
Alerter les secours
Une fois la zone sécurisée, la deuxième chose à faire est d’alerter les secours. Voici les numéros d’urgence à connaître dans ces cas-là :
- 18 : c’est le numéro des pompiers et celui que vous devez systématiquement appeler en cas d’accident de la route ;
- 112 : c’est le numéro d’urgence international, que vous pouvez joindre gratuitement depuis l’étranger. Il est accessible depuis n’importe quel téléphone (fixe, mobile, cabine téléphonique) ;
- 114 : numéro mis en place pour les personnes sourdes et malentendantes, qui peuvent y envoyer un SMS.
Au téléphone, tâchez de garder votre calme pour exposer la situation à votre interlocuteur. Donnez l’adresse exacte du lieu de l’accident : vous pouvez même donner les coordonnées GPS de l’endroit. Ensuite, décrivez la nature de l’accident afin que les secours puissent intervenir avec le bon équipement : un collier cervical réglable pour immobiliser la victime, un brancard pour la transporter, un pansement compressif pour les hémorragies externes…
Enfin, n’oubliez pas d’indiquer le nombre de victimes ainsi que leur état. Les secouristes auront besoin de savoir si la victime est consciente, si elle respire, si son cœur bat normalement ou encore si elle saigne abondamment.
Secourir la victime
Le temps d’intervention moyen des secours sur les lieux d’un accident est d’environ 15 minutes. Or, dans une telle situation, chaque minute compte. Ainsi, si l’un des témoins de l’accident connaît les gestes de premiers secours, les chances de survie de la victime s’en voient considérablement augmentées.
Si vous avez déjà contacté les secours, ces derniers pourront vous guider sur la marche à suivre. Dans tous les cas, veillez à rassurer la victime autant que possible et à la tenir informée de la situation. Faites également en sorte de garder la victime éveillée, en lui parlant de tout et n’importe quoi.
La victime doit également être immobilisée dans la mesure du possible. Elle ne doit pas se relever pour ne pas risquer de tomber et de se faire mal. Elle ne doit pas non plus bouger si un traumatisme est suspecté, car cela pourrait aggraver la situation.
En cas d’arrêt respiratoire ou cardiaque, pratiquez les gestes suivants :
- Desserrez les vêtements de la victime (cravate, ceinture, col de chemise…). Attention toutefois, ne retirez jamais le casque d’un motard accidenté ;
- Pratiquez les manœuvres de réanimation cardio-pulmonaire : bouche à bouche et massage cardiaque. Vérifiez si un défibrillateur automatique se trouve à disposition pour la réanimation cardiaque.
